Ornette, c’est Bettina Kess (son nom d’artiste sur sa carte d’identité). Ornette est connue pour être la pianiste et choriste indispensable à Arthur H, Alain Bashung, Renan Luce, Micky Green.
Ornette grandit dans une famille d’artistes, comédiens et chanteurs, mais choisit le piano pour s’approprier un territoire vierge, bien à elle. Ornette commence le piano à 3 ans parce qu’elle aime quand le « tonnerre gronde » (les graves) et « la pluie tombe » (les aigus..). Ornette grandit dans les théâtres aux grés des spectacles de ses parents comédiens.
Très tôt au conservatoire, Ornette y fait de brillantes études musicales (prix de piano à 16 ans, Solfège, Analyse, Histoire de la musique, Écriture, Orchestration, Saxophone et Percussions… ).
A 15 ans, elle se tourne vers le jazz et exprime un véritable besoin d’improvisation et d’expression. Elle commence la musique improvisée les big band et peaufine sa formation dans d’autres conservatoires (E.N.M. Montreuil, CNR Courneuve, Bill Evans Piano Academy…).
A 25 ans, c’est donc munie d’un solide bagage qu’elle fait ses premières armes de professionnelle, derrière les claviers d’Alain Bashung, de Doriand ou d’Arthur H (avec qui elle interprète, sur scène, le cultissime La Rivière Sans Retour). Côté personnel, elle fait partie du trio MOP qui sort, en 2004, un album de jazz instrumental salué par la critique, et récidive quatre ans plus tard, version Electric Mop. Quand elle chante sur leur titre Jacqueline, c’est le déclic : « au Conservatoire, je n’avais jamais « travaillé » ma voix, contrairement au piano que j’ai du maîtriser après de nombreuses années d’étude. En chantant, j’ai donc ressenti un plaisir direct, absolument pas cérébral. Je me suis dit que je ne pouvais pas passer à côté ».
Ornette écrit donc ses premiers morceaux en solo. De petites pièces qui allient la mélancolie du blues à l’efficacité de la pop : « j’ai été très surprise de chanter sur des accords très simples, et d’aimer ça. C’était très libérateur de se dire ‘ok, j’ai appris plein de choses, mais maintenant, je vais juste à l’essentiel de la sensation ». Elle ne confie qu’à une seule personne la tâche délicate d’étoffer ses morceaux sans les alourdir : Emiliano Turi, son complice de toujours sur Mop et Electric Mop, qui devient cette fois le réalisateur de son album. Pari réussi. Crazy est un disque solaire et aérien, où tout est question d’équilibre : des refrains qui accrochent le cerveau, du groove qui fait bouger les hanches, et des mélodies ciselées qui vont droit au cœur, dont le premier single, Crazy, est un superbe exemple. Sans oublier quelques surprises : « j’avais envie que l’album soit assez feutré, mais un peu rugueux. Pas question que ce soit trop propre ». Normal quand, dans son panthéon personnel, on compte Théolonious Monk, Beck, Jack White, Dusty Springfield ou Björk, des artistes qui tous, ont su être à la fois accessibles et audacieux. Résultat : des cuivres qui assombrissent le romantique There’s A Man, l’urgence un peu grave des couplets de The Lion and The Doll, ou le piano brinquebalant de Totta’s Unicorn. Et un album qui rejoint ceux de Feist, Dido, Kate Nash ou The Bird and The Bee, au rang des dignes représentants d’une pop moderne, féminine et racée.
Remarquée en première partie de Yael Naïm à Jazz à la Villette en septembre 2009, Ornette a confirmé son aisance et sa capacité à captiver le public à la Cigale en octobre en première partie de Cœur de Pirate. Ses shows happenings piano solo (mais pas que) tous les dimanches après midi de juillet 2010 et retransmis en live sur son blog ont attirés une foule de connaisseurs.
Si on lui avait dit qu’un jour, elle sortirait un album en tant que chanteuse, Ornette n’y aurait pas cru. Pianiste brillante, elle était celle qui, jusqu’ici, composait, arrangeait, accompagnait les autres… Et restait un peu dans l’ombre. Sa voix ? Un instrument qu’elle n’osait pas dévoiler parce qu’il n’avait pas été poli par des heures de techniques, mais qui, pour la même raison, lui procurait aussi des sensations les plus intenses. Normal : la voix d’Ornette est un bijou précieux. Aujourd’hui, son premier album, Crazy, petite merveille de pop chaleureuse et sophistiquée, lui permet enfin de briller.
Sa pop, sombre, tout en soul et en groove, paraîtra en septembre sur un premier CD produit par Discograph. Une révélation à la sensibilité à fleur de peau. Un teaser aquatique permet de découvrir son premier single « Crazy », déjà remarqué en playlist de France Inter. L’album quant à lui sort le 26 septembre 2011.
Crazy, premier album d'Ornette
1 – The dawn
2 – Phone call
3 – Crazy
4 – Today is the day
5 – There’s a man
6 – Talk About
7 – Yes I do
8 – Bye Bye Baby Bye Bye
9 – Totta’s unicorn
10 – Last Night
11 – The Lion & the doll
12 – Rescue Song
Désormais (officiellement) chanteuse, Ornette (prénom choisi en clin d’œil à ses propres racines musicales, et en hommage assumé à celui dont la chanson Lonely Woman est l’une de ses préférées) monte sur scène. Initialement intitulé « The Impossible Show », le spectacle qu’elle a présenté en 2010 pendant plus d’un mois au Lucernaire, à Paris, puis baladé des « Nuits de Fourvière au Festival International de Jazz de Montréal » cette année, multiplie les cascades sans filet : reprises toujours différentes, invités divers et variés (de Arthur H à un orchestre de cuivres), et diffusion en streaming simultanée. « Quand je suis sur scène, c’est comme si je faisais la même impro tous les soirs. Chanter me procure le même plaisir, instinctif et immédiat ».
Après l’album Crazy, Ornette revient avec le EP « Crazy Friends » comprenant des duos de rêve avec Ours, Mike Ladd, une relecture enchanteresse du titre Yes I Do et une reprise distanciée de Justice. Le duo avec Ours est un bijou pop chanté en anglais et en français et intitulé Avec nous (Put Your Hands Up) à découvrir en vidéo immédiatement.
EP | Crazy Friends
1 – Yes I do (Back to school version)
2 – Avec nous (Put your hands up) avec OURS
3 – Sur le sable avec Mike Ladd
4 – On’n’on
Le 29 juin 2020, Ornette sort l’album vinyl « Upside down ».
Album | Upside down
1 – Upside down
2 – Walk on the wild side
3 – Walk on the wild side (instrumental)
4 – Go ahead
5 – Take your time
6 – Sometimes I feel
Après le succès viral et mondial de sa chanson Crazy et l’hypnotisant Sur Le Sable en duo avec Mike Ladd, Ornette revient avec un divertimento hybride, ode à l’innocence et l’émerveillement, au changement et à la résilience. Un album inattendu et déroutant, aussi planant qu’entrainant, et surtout, organique et sensuel. Un voyage d’Ornette qui a le parfum de la nuit et le goût du soleil. Ou l’inverse. Sa voix claire à fleur de mots habille finement la poésie introspective et les émotions d’une jeune femme de son temps, en français, anglais et pour la première fois, en italien, sa langue maternelle. Une partition sonore d’équilibriste que Renaud Letang (Manu Chao, Katerine, Son Little, Feist) cisèle avec une virtuosité musicale unique. Ce n’est pas un mirage cette fois, Ornette est bien de retour. Hauts les curs, vous pouvez dire Aishiteru (Je t’aime).
Album | Aishiteru
1 – Where did you love go ?
2 – Such a game
3 – La où tu seras
4 – Here comes the sun
5 – Call your best friend
6 – Là-bas
7 – Battant pavillon étranger
8 – Oltremare
9 – The mojo back
10 – The bench
11 – Love will never die
12 – Upside down
13 – Be my baby
Site Officiel : http://www.ornettemusic.com