Christine and the Queens, de son vrai nom Heloïse Letissier, est une chanteuse (auteur / compositeur) française née le 1 juin 1988 à Nantes.
Heloïse Letissier débute des études théâtrales à l’ENS Lyon et se rend à Paris en 2010. Elle fait la rencontre de drag queens à Londres, ce qui l’inspire pour son projet musical « Christine and the queens », mêlant performance, vidéo, dessin et photographie.
En 2011, découverte par Marc Lumbroso chez Remark Records, elle sort son premier EP baptisé « Miséricorde », suivi d’un deuxième EP « Mac Abbey » en 2012.
Christine and the Queens assure alors la première partie de plusieurs artistes en vogue : Lykke Li, The Dø, Woodkid, Lilly Wood and the Prick, Gaëtan Roussel…
En 2012, Christine and the Queens remporte le prix « Découverte » du Printemps de Bourges et le prix « Premières Francos » lors des Francofolies de la Rochelle.
Son troisième EP, « Nuit 17 à 52 », sort le 3 juin 2013 sous le label indépendant français Because Music.
En 2014, Christine and the Queens fait la première partie du concert de Stromae, à Nice le 27 mars et à Pau le 29 mars.
Son premier album, « Chaleur humaine », est sorti le 2 juin 2014.
Bien qu’assez éloignée de son projet d’origine, Héloïse Letissier est en passe de s’affirmer comme une étoile montante de la scène électro française. En plus de ses nombreuses – et pertinentes – influences internationales, elle le doit au mariage réussi et toujours difficile de la langue française et de la musique synthétique.
Loin de se laisser noyer dans ses références (de Laurie Anderson à Lana Del Rey en passant par Lykke Li), Christine and the Queens s’est créé un style suffisamment personnel pour retenir l’attention. L’énigmatique « Nuit 17 à 52 » a ainsi subjugué le public des Victoires de la musique 2014 par son dénuement et la voix de la chanteuse, coincée entre les notes éparses du piano. Si elle livre peu d’informations sur la biographie de l’artiste, la ritournelle electro pop « Christine » en apprend d’avantage sur un talent musical qui suinte le naturel.
Opération casse-gueule par excellence, sa reprise de la chanson « Les Paradis perdus » de Christophe se transforme en triomphe grâce à une relecture brillante de cet ode au dandysme désespéré. En parlant de dandysme, « Narcissus Is Back » tend un miroir aux visages changeants de David Bowie que Christine and the Queens ne peut manquer de révérer. Le tableau ne serait pas complet sans quelques incursions anglophones, elles aussi réussies, sur « Here » et « Ugly-Pretty ».
La Chaleur Humaine de Christine and the Queens ne conviendra peut-être pas à tous les tempéraments mais elle se montre d’emblée au niveau des artistes les plus passionnants de la grande tribu de l’électro.
Un premier album en forme de manifeste pour une jeune femme qui se dévoile sous les traits d’un personnage androgyne, bien dans son époque et friande de changements à vue.