Cocoon, c’est un duo formé à Clermont-Ferrand. Ils ne se connaissaient pas, l’aventure a débuté pour eux lorsque Mark Daumail (né le 6 décembre 1984) au chant et aux cordes passe une petite annonce pour trouver une chanteuse / clavier. C’est Morgane Imbeaud (née le 14 avril 1987) qui répond. Tout va ensuite s’enchainer très vite…
En octobre 2007 leur premier album, « My Friends All Died In A Plane Crash » sort et deniche de l’or dans un marché du disque pourtant bien asséché, ce qui constitue déjà un genre d’exploit olympique pour un groupe jouant un folk d’inspiration américaine chanté dans sa langue originale.
My Friends All Died In A Plane Crash, premier album de Cocoon
1 – Take off
2 – Vultures
3 – On my way
4 – Seesaw
5 – Christmas song
6 – Tell me
7 – Owls
8 – Paper boat
9 – Cliffhanger
10 – Chupee
11 – Hummingbird
12 – Microwave
Leurs concerts chaleureux et le rayonnement de leurs chansons dans la publicité et le cinéma ont propagé autour d’eux comme un champ magnétique qui aura attiré vers Cocoon un public sensible à la justesse de son écriture et au naturel de sa démarche, hors des clous habituellement empruntés par la plupart des groupes pop français.
On peut entendre la chanson « Chupee » dans le film L’Arnacoeur avec Vanessa Paradis et Romain Duris sortit sur les écrans en 2010.
Une tournée internationale qui les aura menés aux Etats-Unis, en Chine ou en Australie aura permis au groupe formé par Mark Daumail et Morgane Imbeaud de vérifier que ses pouvoirs d’attraction pouvaient abattre les frontières, leurs reprises étonnantes de OutKast ou Amy Winehouse ayant par ailleurs aboli d’autres barrières et stimulé de plus larges envies musicales.
A la sortie d’un tel tourbillon, lorsqu’il leur aura fallu envisager l’épreuve d’écriture en vue du second album, Mark et Morgane ont vite compris qu’ils ne pourraient plus très longtemps compter sur la seule étoile de leur jeunesse pour guider leur inspiration. Quelques nouvelles chansons, déjà dévoilées sur scène, donnaient un aperçu de ces envies conjuguées d’évasion et d’affranchissement, tout en préservant intactes la candeur et la délicatesse innée de songwriters qui a fait la force du premier album.
Ce nouveau voyage entrepris par le groupe conduit aujourd’hui à « Where The Oceans End », sortit le 25 octobre 2010, dont le titre déjà ouvre les voiles à de grandes ambitions vagabondes. Lorsqu’on a grandi au cœur de l’Auvergne, à des centaines de kilomètres de tout rivage, la mer peut être envisagée comme l’ailleurs le plus abstrait et fascinant qui soit.En s’enfermant pour écrire les nouvelles chansons, Mark Daumail s’est vite laissé gagner par cet exotisme maritime qui donnera sa trame romanesque et dépaysante à l’album. Chaque chanson serait une île, aux formes et aux pouvoirs différents, accueillants ou hostiles. Portés par des fantasmes littéraires et picturaux nés de l’heroic fantasy, de l’Histoire Sans Fin, des jeux vidéos ou encore des contes prodigieux du roi japonais de l’animation, Hayao Miyazaki, Morgane et Mark ont ainsi imaginé l’histoire d’une baleine baptisée Yum Yum qui embarquerait le groupe pour un périple parabolique dont chaque chanson constitue une étape. De l’aveu même de son inventeur, cette baleine représente un peu leur enfance et c’est la raison pour laquelle elle meurt en chemin, leur léguant sa mémoire centenaire pour mieux les outiller face aux secousses et avaries éventuelles de l’âge adulte.
Album | Where The Oceans End
1 – Sushi
2 – Comets
3 – Dee Doo
4 – Yum Yum
5 – Mother
6 – Oh My God
7 – Super Powers
8 – Cathedral
9 – I Will Be Gone
10 – Dolphins
11 – Baby Seal
12 – In My Boat
Installé désormais à Paris et fasciné par New York, villes ô combien cannibales comparées au cocon protecteur de la province, le duo Cocoon aura aussi logé à l’intérieur de cette baleine pas mal des sensations agitées qu’il a éprouvées ces dernières saisons. Le parcours initiatique que révèle l’album au fil des chansons s’accompagne d’une maîtrise musicale et d’un niveau d’exigence dans l’écriture qui permet à Cocoon de franchir d’un coup pas mal de cases dans l’accomplissement de ses désirs artistiques.
Amoureux des grands mélodistes du folk et de la pop US, de Love à Sufjan Stevens jusqu’à Bon Iver, il parvient souvent à se hisser à hauteur de ses modèles et à en tutoyer la méticulosité d’orfèvre, la science chirurgicale des arrangements ainsi que la volupté vocale. Cocoon a clairement déchiré sa chrysalide un peu trop sage tout en conservant son goût des harmonies en contre-jour, sa belle vulnérabilité et ses choix d’un dépouillement acoustique qui touche au plus près du cœur.
Enregistré en compagnie de Ian Caple, producteur anglais au CV vertigineux, « Where The Oceans End » aura également bénéficié des arrangements de cordes d’un maître du genre, Dickon Hinchliffe des Tindersticks, dont l’effet spatial se fait entendre dès l’ouverture somptueuse du disque, lorsque le groupe atterrit sur une île en forme de Sushi, point de départ de sa grande traversée. Au bout du voyage, on découvrira « In My Boat », la première composition de Morgane Imbeaud qui donne un avant-goût des ressources futures de ce groupe décidément béni par la grâce. Mais déjà, ici et maintenant, on sera surpris de découvrir derrière ce décor trompeur et ces histoires d’animaux marins tant de profondeur de champ, qu’un titre particulièrement étourdissant comme « Oh My God » symbolise à merveille, avec ce beat engourdi et ce même soulèvement de violons en spirales orgueilleuses qui autrefois défiait sur les disques de Nick Drake les lois de la gravité folk. Même la simplicité apparente de chansons comme « Mother » ou « Cathedral » dissimule à l’évidence un long processus de dépouillement pour parvenir à une forme de pureté pop absolue.
Si Cocoon prouve qu’il a conservé l’essentiel de son insouciance à travers des chansons plus enlevées et plus légères en apparence comme « Comets » ou « Dee Doo » – genre curieux de twist mariachi ! -, c’est par contraste pour mieux préparer le terrain à de somptueux « I Will Be Gone » ou « Baby Seal » que l’on croirait extraits du répertoire cinq étoiles d’un Harry Nilsson, non loin également des palpitations de leur grand frère rêvé qu’aura incarné Elliott Smith pour leur éveil musical.
Plus proches de nous, l’esprit épique et la richesse multimédia de Gorillaz demeurent également d’augustes modèles, et cet album à la fois ludique et profond pourrait connaître à l’avenir d’autres incarnations comme celles d’un recueil de nouvelles ou d’un film d’animation. Cocoon a d’ailleurs trouvé en Mark Maggiori – auteur des images de l’album et directeur artistique du clip du premier single, Comets – un idéal metteur en scène de son imaginaire. Et c’est à Belle Ile, où la préparation de l’album comme le tournage du clip ont eu lieu, que le groupe a déniché le décor rêvé de son aventure. « Là où les océans s’arrêtent » débute ainsi une riche et passionnante histoire.
« Welcome home », le troisième album de cocoon a été enregistré entre Bordeaux, Berlin et Richmond en Virginie. Il succède à deux premiers disques certifiés platine. Ce disque porte la marque de Matthew E white, une des figures les plus respectées de l’indé américain. Dans ses studios de Spacebomb, il a enregistré tous les arrangements du disque (choeurs, cordes et cuivres) dans une tradition à la Willie Mitchell Marc, l’auteur compositeur interprète du groupe, a composé douze titres dans une veine plus soul que les deux albums précédents. Morgane qui assurait les harmonies vocales sur ces disques ayant décidé de se consacrer à des projets plus personnels, Marc a confié le soin d exécuter ces parties vocales à plusieurs intervenants. Un choeur « soul » Natalie Prass, et Matthew E White. L’imagerie de l’album est exécutée par une artiste californienne Esther Pearl Watson. Elle illustrera chacune des chansons par un tableau ayant pour thème, l’abri, la maison… Ces oeuvres seront animées et serviront de clip au premier single et donneront lieu à une expo parisienne autour de la sortie de l album. Une version remixée du premier single « I can t wait » par Freddy Verano (un collaborateur de Felix Jaehn) est présente en bonus de l’album.
Album | Welcome Home
1 – Retreat [feat. Natalie Prass]
2 – Get Well Soon
3 – I Can’t Wait
4 – Grandaddy
5 – Watch My Back [feat. Natalie Prass]
6 – Middle Finger
7 – Out Of Tune
8 – Shooting Star
9 – Legacy
10 – Miracle
11 – Cross
12 – Up For Sale [feat. Matthew E. White]
13 – I Can’t Wait (Freddy Verano Mix)
Le 27 septembre 2019, Cocoon est de retour avec un nouvel album, Wood Fire.
Il a été réalisé entre Los Angeles, Tel Aviv, la Norvège, la Toscane, Paris et Bordeaux.
Album | Wood Fire
1 – Spark
2 – Back to one
3 – Colors
4 – Roller Coaster
5 – Sun
6 – I got you
7 – Ember
8 – Shadow
9 – We do the same
10 – Baby
11 – Ashes
12 – Everybody Knows
13 – Back to one
En janvier 2021, Cocoon sort deux titres « Blue Night » et « Sweet Lena » pour la bande originale de Pacific Palace, nouvelle aventure de Spirou, illustrée par Christian Durieux.
1 – Blue night
2 – Sweet Lena
En mars 2021, Cocoon sort le titre « The Road » pour le jeu vidéo Road 96.
Site Officiel : https://fr-fr.facebook.com/listentococoon/