La Mante religieuse (Mantis religiosa) est un insecte diurne de la famille des mantoptères ou Mantodea.
Originaire d’Afrique, la mante religieuse s’est ensuite répandue en Méditerranée et en Asie ainsi qu’en Amérique du Nord depuis le 20ème siècle où on la surnomme « European Mantis ».
Grande et élancée, la Mante religieuse peut aisément passer inaperçu dans son milieu grâce à sa couleur verte ou brune (homochromie).
La mante religieuse mesure de 5 cm à 8 cm centimètres de longueur. Le mâle possède des antennes plus longues, un abdomen plus fin.
Bien que pouvant tout deux voler, la femelle à l’approche de la ponte se déplace généralement grâce à ses pattes postérieures qualifiées de déambulatoires.
Les pattes supérieures sont appelées « ravisseuses », c’est-à-dire qu’elle se termine en crochet pour attraper des proies et sont fortement épineuses. Les ailes au nombre de quatre servent surtout à intimider le prédateur.
La mante religieuse est inoffensive pour l’homme, elle n’est pas venimeuse.
La mante religieuse possède une excellente vision en relief lui permettant de voir clairement jusqu’à une vingtaine de mètre. Elle possède une particularité, sa tête peut pivoter de 180°, ce qui lui permet de suivre les déplacements de ses proies sans bouger le corps.
Grâce à des capteurs spécialisées appelés sensilles, la mante religieuse capte les vibrations de l’air produites par un insecte en vol.
L’environnement et l’alimentation de la mante religieuse
Dans le Midi, les garrigues, friches ensoleillées et talus sont les milieux de prédilection de la Mante religieuse et de ses proies.
Parfois surnommée « le tigre de l’herbe » en raison de ses mœurs voraces, la mante religieuse se nourrit de criquets, papillons, abeilles, mouches, araignées…
Sa méthode de chasse est impressionnante : par un mouvement rapide elle déploie ses pattes ravisseuses, capture sa proie, lui rompt le cou avec ses mandibules acérées et la dévore vivante.
Les Grecs la surnommaient « manta » : devin, prophète.
Sa position, à la verticale, les pattes ravisseuses repliées et accolées, lui a valu le nom de « religieuse » et dans le Midi « Prega dieu ».
Pour certains il s’agit d’une posture dite de « garde », apte à générer l’attaque comme la défense. Elle est donc plus boxeuse que religieuse !
La mante religieuse adulte s’accouple d’août à octobre. En vivarium, on observe chez la mante religieuse des tendances de cannibalisme, tiraillée par la faim elle dévore le mâle après l’accouplement, ce qu’elle ne fait pas dans la nature puisque le mâle à la possibilité de s’échapper et la mante religieuse de trouver une autre proie.
La mante religieuse pond les œufs qu’elle protège jusqu’au printemps grâce à l’oothèque, sorte de soie blanche durcie et brunie par oxydation qui vient entourer les œufs.
Au printemps, une centaine de larves sortent de l’oothèque en brisant la fine membrane dans laquelle elles étaient confinées.
Après six métamorphoses successives, la mante religieuse devient adulte, ses ailes poussent et les femelles deviennent à leurs tours fécondables.