Posted on: 28 décembre 2020 Posted by: adminim Comments: 0
Ostéoporose

C’est Jean-Louis Petit, chirurgien français, qui décrit pour la première fois, dans son Traité des maladies des os publié la première fois en 1705, une maladie des os qu’ il appelle « ostéomalacie ».

Apparition du terme ostéoporose en médecine

Ostéoporose

Le mot ostéoporose apparaît vers 1820 avec l’anatomo-pathologiste J.G. Lobstein(1777-1835), connu surtout pour la maladie qui porte son nom : l’ostéogénèse imparfaite. Il crée le terme « ostéoporose » à partir des racines grecques osteon-os et poros-passage, ce qui signifie littéralement « os poreux ». Cette maladie nouvelle de l’os, véritable « désossification » est le résultat d’observations qu’il fait au cours de ses autopsies, elle s’oppose à la maladie décrite par J.L. Petit qui correspond elle à une « décalcification ».
J.G. Lobstein publie en 1829 un traité d’anatomie pathologique où il question pour la première fois de façon explicite et précise d’ostéoporose.

Dés 1832, le terme est répertorié dans le dictionnaire général de la langue française et vocabulaire universel des sciences, des arts et des métiers de Raymond. L’ostéoporose est par contre ignorée des lexicographes anglais et américains jusqu’au début du vingtième siècle.

C‘est à partir de 1980 avec la densitométrie, en particulier biphotonique, que l’ostéoporose rentre dans sa période dite densitométrique, la plus active et la plus prometteuse, car la maladie peut enfin être diagnostiquée bien avant qu’elle ne se complique et donc donner lieu à un traitement préventif.

L'ostéoporose c'est quoi ?

Ostéoporose

L’ostéoporose est une pathologie caractérisée par une fragilité des os accrue et la détérioration micro architecturale du tissu osseux se manifestant par des fractures à répétition. L’ostéoporose est donc une maladie dégénérative du tissu osseux étroitement liée au cycle de vie du squelette. On parle de perte de masse osseuse.

Contrairement à ce que l’on pense, l’os n’est pas une matière inerte mais un tissu vivant en constant renouvellement. Le capital osseux est ainsi au cœur d’un processus constant de démolition et de reconstruction.

Au cours de l’ostéoporose, la minéralisation de l’os (en particulier sa calcification) est normale, mais la quantité de tissu osseux par unité de volume diminue. Par exemple, on observe un amincissement de la corticale des os longs, la couche périphérique qui entoure la cavité où se trouve la moelle.

L’ostéoporose atteint le tissu qui compose l’os. Elle est donc différente de l’arthrose (ou ostéo-arthrite) et des autres formes d’arthrite, qui endommagent les articulations. Une même personne peut souffrir à la fois d’ostéoporose et d’arthrite.

L’ostéoporose est dite « maladie silencieuse » parce que la perte osseuse elle-même n’entraîne pas de symptôme particulier.

osteoporose2Il existe des ostéoporoses localisées, consécutives, par exemple, à un traumatisme de la main ou du pied. Mais l’ostéoporose se développe la plupart du temps sur le squelette d’une façon diffuse, bien que d’une manière hétérogène, plus ou moins marquée selon les os.

Il existe deux formes généralisées les plus communes de l’ostéoporose.

L'ostéoporose primaire

Elle est consécutive à la ménopause (type I) est la plus fréquente avec une carence œstrogénique, qui touche les femmes dont les ovaires ont cessé d’être fonctionnels. L’ostéoporose sénile (type II) affecte les individus de plus de 70 ans, le plus souvent de sexe masculin. L’ostéoporose idiopathique du sujet jeune, trouble rare d’origine inconnue, touche les femmes non ménopausées et les hommes jeunes ou d’âge mûr.

L'ostéoporose secondaire

Elle est consécutive à une autre maladie ou à des circonstances particulières : alitement prolongé, troubles nutritionnels et endocriniens, anorexie mentale, traitement par les corticoïdes…

Conséquences de l'ostéoporose

Ostéoporose

L’ostéoporose reste asymptomatique pendant des années, puis on contacte une diminution de la taille de l’individu, dû à la déformation de la colonne vertébrale. Au fil de l’évolution de la maladie, le risque de fracture est de plus en plus élevé.

C’est le grand risque de fractures qui rend cette maladie particulièrement menaçante. Ces fractures se produisent le plus souvent au poignet, à la hanche et aux vertèbres et leurs conséquences sont bien réelles :

– Déformation de la colonne vertébrale, tassement de la colonne entrainant une diminution importante de la taille
– Difficultés respiratoires et digestives dues à cette déformation
– Douleurs aiguës ou chroniques reliées aux fractures

Ces dégradants physiques entrainent par conséquent :

– L’invalidité et la perte d’autonomie
– La perte d’estime de soi due au changement de l’image corporelle et à la perte d’autonomie
des complications associées aux fractures de la hanche : autres problèmes de santé et parfois même la mort.

Comment détecter l'ostéoporose ?

Ostéoporose

Il n’y a pas ou presque pas de signes biologiques permettant de détecter précocement l’ostéoporose, les signes apparaissent tardivement dans le processus de la maladie. On peut constater des signes décelables par radiographies classiques notamment l’augmentation de la transparence osseuse.

L’ostéodensitométrie (mesure radiologique) permet d’évaluer la densité osseuse, c’est-à-dire son contenu minéral. Une trop faible densité constitue un excellent indicateur du risque de fracture et permet d’initier un traitement préventif.

Depuis quelque temps, on utilise aussi les ultrasons. Pour être valables, les examens doivent être pratiqués à des intervalles réguliers.

Ostéoporose : Les personnes à risque

Les études épidémiologiques ont permis d’identifier trois grands facteurs de risque de la pathologie ostéoporotique : les risques d’ordre génétique, nutritionnel et environnemental.

Une carence alimentaire en calcium, une insuffisance d’exercice physique et des antécédents familiaux d’ostéoporose sont des facteurs favorisants.

Les personnes à risques :

– Plus de 65 ans sont particulièrement touchées
– Moins de 57 kilos
– Ménopausées précocement : ablation des deux ovaires ou ménopause naturelle avant 45 ans
qui manquent d’activité
– Ayant déjà subi une fracture de fragilité : fracture survenue sans choc important après l’âge de 40 ans ou une fracture vertébrale par tassement des vertèbres.
– Ayant des antécédents familiaux d’ostéoporose
– Ayant d’autres problèmes de santé tels que : le syndrome de Cushing, désordres rénaux chroniques, transplantation d’organes, antécédents personnels d’hyperthyroïdie clinique, arthrite rhumatoïde, syndrome de malabsorption dû à des désordres gastro-intestinaux tels que : maladie de Crohn, maladie coeliaque, chirurgie gastrique ou intestinale…
– Souffrant d’hyperparathyroïdie primaire
– Souffrant de déséquilibres hormonaux prolongés ou hypogonadisme : Pour la femme : absence de menstruations sur une période dépassant six mois suite à une anorexie, une boulimie, une activité physique excessive… Pour l’homme : production
– Ayant fait l’usage de glucocorticoïdes sur une période de plus de trois mois.
– Ayant fait l’usage prolongé (six mois ou plus, sauf indication contraire) ou utilisation à fortes doses d’un des médicaments des catégories suivantes : anticonvulsivants (Dilantin®, barbituriques et autres); héparine (plus de trois mois); traitements de chimiothérapie (tamoxifène et autres); méthotrexate

Prévention et traitement

Ostéoporose

Pour la prévention, deux points sont essentiels : l’apport de calcium et de vitamine D et l’exercice physique. Les médicaments de prévention ou de traitement de l’ostéoporose sont de plus en plus nombreux.

Outre le changement de mode de vie ou d’alimentation, la prise de médicaments peut se révéler nécessaire. Les œstrogènes, la calcitonine, les bisphosphonates, la vitamine D, le fluor et les anabolisants permettent d’agir, soit en ralentissant la dégradation osseuse, soit en favorisant la synthèse de l’os. D’autres médicaments sont parfois utilisés.

Dans tous les cas, consultez votre médecin qui vous aidera à choisir le traitement qui vous convient le mieux et à contrôler son efficacité.