Mademoiselle K, Katerine Gierak à la ville, a grandi très vite par la taille mais peu par les seins, en même temps c’est cool, pour jouer de la guitare, ça la gêne moins.
On l’imaginerait clope au bec et mousse à la main. Faux : Mademoiselle K ne fume pas, boit de la verveine, et enquille sur un chocolat, mais des fois pas. « C’est pas rock’n’roll » et elle s’en fout « grave ».
Premier pas dans la musique à 5 ans, quand sa mère l’inscrit en éveil musical. Elle veut alors faire du piano comme la plupart des gamins mais « ça coûtait trop cher et on n’avait pas la place alors j’ai fait de la flûte à bec! ».
Puis parcours classique, conservatoire, solfège et surtout, la rencontre dans son lycée du XIIIème arrondissement avec une prof de musique qui sera son mentor: Annick Chartreux. « Avec elle, j’ai découvert qu’il n’y avait pas des musiques mais LA musique ; pas de cloisons entre les genres, ce qui m’a permis de garder l’esprit toujours grand ouvert ; à cette même période, je me suis fait ma culture générale en écoutant beaucoup de CD. Du jazz, du baroque, du médiéval, du classique; beaucoup de quatuors à cordes, de symphonies, d’opéras: « Thaïs » de Massenet, mon préféré. J’ai fait aussi de la scène, ce qui me démangeait depuis pas mal de temps, mais je ne chantais pas encore : j’étais avant tout guitariste. J’écrivais des textes, mais je n’imaginais pas les mettre en musique ».
Elle passe un prix de guitare classique puis découvre la guitare électrique. Bac en poche, Mademoiselle K s’inscrit en musicologie, commence à mettre son premier texte en musique et donc, se met à chanter. Puis elle se voit devenir prof, chante, toujours, et rate son Capes. « C’est là que j’ai écrit « Ça sent l’été », et que je me suis coupé les cheveux ! ».
Pourquoi le Rock? « J’ai besoin de cette énergie, de cette intensité; et de travailler à plusieurs. J’ai beau écrire les textes et la musique, ce n’est jamais qu’une ossature; la chair, les muscles et qui donne l’énergie, on l’a fait à 4: Peter (guitariste-héro), Pilou (bassiste à forte pilosité) et David (batteur mille mimiques). Avant l’enregistrement de l’album, on a vraiment passé, en plus de tous les concerts qu’on avait fait avant, 3 mois à revoir toutes les chansons de A à Z, à remanier parfois entièrement les structures voir même les fondements de certaines chansons; 3 mois à se voir 5 jours sur 7; 3 mois à parfois se friter méchamment (surtout entre guitaristes); 3 mois à finalement s’apprécier de plus en plus et à aimer encore plus jouer ensemble. Et blablabla et bla bla bla. Viens plutôt aux concerts. Bouge-toi un peu merde! ».
Pourquoi Mademoiselle K? « parce que les kiwis, les kilomètres, Katerine avec un K sur la pièce d’identité, les kilowatts et les kasse-tête; mademoiselle parce que j’aime pas madame, ça fait vieille, mariée, rangée, distinguée ».
Août 2006, le premier album de Mademoiselle K « ça me vexe » sort dans les bacs!