Née le 25 juillet 1980 à Nicosie sur l’île de Chypre, Mélanie Georgiades (Diam’s) arrive dans la banlieue de Paris vers l’âge quatre ans. Diam’s grandit dans la musique au rythme des années 80 et 90, « Goldman, Cabrel et Dance Machine », résume-t-elle avec sincérité. Mais elle se tourne rapidement vers le rap : MC Hammer, Public Enemy, Dr Dre…
Elle devient accro aux rimes françaises des « NTM » qu’elle verra en concert à l’âge de 14 ans. Malgré l’opposition de sa mère, malgré le machisme supposé du milieu rap français, Diam’s écrit des poèmes et se prend à rêver de devenir rappeuse.
Diam’s commence à faire de la musique dans un petit groupe qui restera dans l’ombre : Posse Instances Glauques.
Diam’s trouve son nom de scène en feuilletant le dictionnaire, fascinée par la définition du mot diamant : « objet de luxe et de parure, n’est composé que d’éléments naturels. Le diamant ne peut être brisé que par un autre diamant ». « C’était fabuleux », se souvient Diam’s, « pour moi ça voulait dire qui va venir me briser hormis quelqu’un qui rappe aussi bien que moi ? Vu qu’on a un ego énorme quand on démarre le rap… » Contre l’avis de sa mère, Diam’s, encore mineure, fait son premier concert avec un pote d’école. C’est la porte d’entrée de Diam’s dans le rap biz : elle intègre le collectif de la « Mafia Trece » et contribue à lancer le concept de « rap théâtral ».
Diam’s réalise alors une percée avec l’album du collectif du 13 avec la participation sur deux bons titres : « La rencontre du treizième type » et « Je plaide pour la rue ».
En 1996 Malgré un premier maxi très remarqué, le groupe Mafia Trece s’enlise dans des problèmes de contrats et Diam’s ne participe pas au premier album.
Âgée de 15 ans, Diam’s fait une dépression et une « TS » comme elle dit. Malgré les épreuves, elle garde un moral d’acier et se bat pour devenir celle qu’elle a envie d’être : une artiste à part entière et une femme forte.
Entre temps, Diam’s commence à se faire un nom : participations à des émissions radio, des freestyles et featurings incessants et des concerts à l’arrache ont fait d’elle une affranchie de la scène hip hop.
Diam’s se fait connaître en 1998 en tant qu’interprète et parolier sur la compilation « Le Groove prend le maki » au côté entre autre des Neg’ Marrons.
C’est en 1999 qu’elle propose son premier album « Premier mandat ». À peine majeure, Diam’s s’offre une carte de visite impressionnante : ‘Premier mandat’, produit par Black Mozart, avec en invités les Américains DV Alias Krhist et Heather B plus les Français Mr R., Driver et Vibe, et en vedette les chansons « C’est toi qui m’gêne » et « Si je dois rester » (sur un sample de Tracy Chapman).
Premier mandat, premier album de Diam's
1 – Intro feat. Maïk Aka Whoopi
2 – Rien à foutre
3 – C’est toi qui m’gène
4 – Diams c’est qui ?
5 – Royality feat. DV Alias Krhist
6 – Ordre de mission
7 – Premier mandat
8 – Tu t’imagines…
9 – Jal-Uzi
10 – Rimer ou ramer
11 – Capulwak feat. Heather B.
12 – Interlude
13 – Si je dois rester feat. Vibes
14 – Le fléau
15 – Banlieues du monde feat. Sous-Scellés
16 – Éternel
17 – Drôle de bizz feat. Driver
18 – Outro feat. Maïk Aka Whoopi
Diam’s pense toucher le grand public, mais le disque est un échec commercial. Elle s’en fout et vit ses morceaux sur scène. Plus de 50 concerts en deux ans, énorme pour une artiste méconnue. On la voit sur la tournée « Sachons dire non », aux Francofolies, pourtant Diam’s est à nouveau seule. « J’avais mon deuxième album qui était prêt et que je voulais sortir, et j’ai fait plein de petits boulots de nuit, bref je faisais de moins en moins de choses ».
Diam’s enchaîne mix-tape sur mix-tape (Pray one, Mizé Record, Ul’team Atom, Néochrome 2), apparaît sur des compiles avec Sinik sur un excellent titre « On dit », se place sur un titre du mini album d’ETA qui est tourné en clip…
Elle rencontre Choukri, qui s’occupe alors d’Idéal J et va devenir son manager. Il décide de reprendre en main le destin artistique de Diam’s, qui fait alors le grand ménage autour d’elle. À 19 ans, c’est une première renaissance artistique. Contactée par Marc de la radio Générations 88.2, elle enregistre pour sa compilation le titre Suzy, qui la remet en selle.
Les Maisons de disques hésitent. Diam’s écrit alors dans la rage trois nouvelles chansons pour la maquette : » À quand mon heure », « Brut de femme » et « Ma souffrance ». Et arrive à percer le mur du silence : « on a fini par avoir plein de rendez-vous, avec les mêmes qui m’avaient dit non une année auparavant », se souvient-elle.
Diam’s signe alors chez EMI pour un album à sortir au mois d’avril 2002. Un maxi vinyl sort avec deux titres, « Pogo » et « 1980 ». La sortie de ‘1980’ est repoussée parce les titres circulent déjà sur Internet. Diam’s redouble d’ardeur et retourne en studio. Elle se met au travail sur de nouveaux raps, refaçonne ses compositions et transforme un deuxième album à l’arrache en disque de la maturité. Convaincu, le label Hostile la signe. L’album sera « Brut de femme », du nom d’un des morceaux présents sur 1980.
Parrain du projet, Jamel Debbouze est dans l’ombre de Diam’s, fan numéro un et soutien sans failles de Mélanie la MC.
En 2003, elle signe le single « Un peu de respect » en duo avec Lady Laistee et Promise avec Kamnouze et Jango Jack. Fin mai de la même année, Diam’s sort son 2ème album, baptisé Brut de Femme. Un album totalement autobiographique, écrit par Diam’s elle même – sauf « Madame qui ? » écrit par Lino du groupe Arsenik.
Album | Brut de femme
1 – Intro
2 – Incassables
3 – Mon répertoire
4 – Cruelle à vie
5 – DJ
6 – Madame Qui ?
7 – 1980
8 – Où je vais
9 – Vénus
10 – Ma souffrance
11 – Evasion
12 – Amoré
13 – Daddy
14 – Parce que
15 – Suzy 2003
Le 28 février 2004, Diam’s reçoit la Victoire de la Musique du meilleur album rap/hip-hop de l’année.
Plus d’un an après la sortie de « Brut de Femme », et à la suite d’une grande tournée française, Diam’s revient en novembre 2004 avec un DVD live collector : « Ma vie; Mon live ». En tout, trois heures de programme, divisé en un concert donné à Angers, un documentaire retraçant son parcours et des bonus regroupant des clips et des photos. Le tout est proposé via des menus simples, réalisés sur fond de tags et de graphes, avec la possibilité du choix du format audio (stéréo ou 5.1).
« Ma Vie 2001-2004 » nous dévoile la conception de l’album « Brut de Femme », à travers un documentaire filmé par Diam’s elle même et agrémenté d’une interview. « Suzy », « Incassables », « DJ » et une quinzaine d’autres morceaux sont au menu, devant un public totalement sous le charme.
Album | Ma vie, mon live
1 – Intro + incassables (Live)
2 – Evasion (avec China) (Live)
3 – Daddy (Live)
4 – Dj (Live)
5 – 1980 (Live)
6 – Suzy 2003 (Live)
7 – Cause à effet (Inédit studio)
8 – Marine (Inédit studio)
Très attendu, le troisième album de Diam’s « Dans ma bulle » arrive dans les bacs le 6 février 2006 et le premier single « La boulette » cartonne déjà.
En 2007, Diam’s fait un featuring sur le titre « 20 ans » d’Amel Bent.
Album | Dans ma bulle
1 – Introduction
2 – La boulette
3 – Ma France à moi
4 – Feuille blanche
5 – Jeune demoiselle
6 – Car tu portes mon nom
7 – Marine
8 – Dans ma bulle
9 – Par amour
10 – Big up
11 – Confessions nocturnes
12 – T.S.
13 – Me revoilà
14 – Cause à effet
15 – Petite banlieusarde
Le quatrième album de Diam’s intitulé « S.O.S. » sort dans les bacs le 16 novembre 2009.
Album | SOS
1 – Mélanie
2 – Poussière
3 – Sur la tête de ma mère
4 – Peter pan
5 – La terre attendra
6 – Si c’était le dernier
7- Dans le noir (instrumental)
8 – I am somebody
9 – Enfants du désert
10 -S.o.s.
11 – Dans le noir
12 – Coeur de bombe
13 – Rose du bitume
14 – L’honneur d’un peuple
15 – Lili
Après sa conversion à l’Islam, Diam’s met un terme à sa carrière artistique de chanteuse.
En 2012 elle sort un livre intitulé « Autobiographie » et en 2015 un second livre « Mélanie, française et musulmane ».
Après 10 années de silence, Diam’s revient sur le devant de la scène pour présenter « Salam », un film documentaire dans lequel elle se raconte.