Posted on: 24 mai 2020 Posted by: adminim Comments: 0
Accords de Toltèques

Les 4 accords toltèques ( The Four Agreements) est le livre phare de Miguel Ruiz publié en 1997 et vendu à plus de 4 millions d’exemplaires à travers le monde.

Né en 1952 au Mexique et neurochirurgien brillant, Miguel Ruiz voit sa vie basculer dans les années 1970 lorsqu’il vit une expérience de mort imminente. Celle-ci le pousse à s’interroger sur l’existence et la tradition toltèque héritée de sa maman, chaman toltèque.

Miguel Ruiz - Accords de Toltèques
Accords de Toltèques

La culture toltèque s’est développée autour de Tula au Mexique dans les années 900 à 1200 de notre ère.


Conscient que la société moderne instaure des croyances et des peurs qui nous limitent, Miguel Ruiz a posé dans son ouvrage 4 préceptes capables de débarrasser chaque être vivant de la pression quotidienne afin de le libérer des souffrances physiques et psychologiques qu’il subit. Selon lui, le conditionnement dont nous faisons l’objet depuis l’enfance distord la réalité et nos perceptions.

La quête du bonheur et de la sagesse trouve donc son expression à travers 4 préceptes, dit les 4 accords de toltèques.

Les 4 accords de toltèques

Que votre parole soit impeccable

Accords de Toltèques - Que votre parole soit impeccable

Parlez avec intégrité, ne dites que ce que vous pensez. N’utilisez pas la parole contre vous ni pour médire d’autrui.

C’est le point le plus important des 4 accords de toltèques parce que la parole est extrêmement puissante, un seul mot peut changer votre vie ! Elle influe non seulement sur nos croyances mais aussi nos comportements. La parole est omniprésente dans notre rapport aux autres ainsi que dans notre rapport à nous même (dialogue interne).

La médisance est devenue la principale forme de communication de la société humaine.

Qui n’a pas en mémoire une phrase blessante d’un parent ou d’un proche qui résonne encore aujourd’hui à l’âge adulte ? La parole est un outil qui peut détruire ou construire. Dites à un enfant qu’il est enrobé et il se sentira gros toute sa vie. Contrairement à ce que nous croyons souvent, les mots ont du poids : ils agissent sur la réalité.

La parole peut séduire, convaincre, manipuler, dévaloriser… selon la manière dont vous l’utilisez la parole peut vous libérer ou vous asservir. C’est une arme dont il faut en avoir bon usage.

Si la parole réussit à capter notre attention, elle peut pénétrer notre esprit et changer notre perception des choses. La puissance des mots fait que je deviens de ce que l’on dit de moi, et que je crois « vrai » tout ce qui m’est rapporté…

Les paroles dévalorisantes conduisent à une perte de confiance en soi et une perte d’estime. Les personnes commencent alors à se réprimer elles même pour être mieux acceptées et aimées par les autres. Ces paroles nous enferment dans des schémas négatifs, sorte de cercles vicieux dont nous ne sortons pas tant que nous ne prenons pas conscience que nous ne sommes pas ce que les autres disent de nous.

Dites à quelqu’un qu’elle est belle, elle se sentira bien et deviendra belle aux yeux des gens parce qu’elle dégagera un charisme et une confiance en elle qui transparaitra.

A l’inverse, il suffit de dire à une personne qu’elle est grosse, moche, stupide… pour qu’elle le devienne comme par magie ! La personne va commencer à développer des complexes. Quand vous lui ferez un compliment, la personne sera incrédule tellement vos paroles sont ancrées en elle et n’y croira plus. Il faudra de nombreuses paroles positives pour annuler l’effet d’une parole négative.

Ainsi, si l’on dit à quelqu’un qu’il est stupide et qu’il n’y arrivera pas, exception faite pour les esprits forts, vous savez quoi ? Il n’y arrivera pas.
Cela n’a rien d’étonnant ! Ce n’est aucunement dû à ses capacités, cela vient uniquement de ses croyances et de sa conviction profonde.
La personne croit que les gens ont raison et qu’elle n’y arrivera pas, alors, de manière inconsciente, elle ne s’en donnera simplement pas les moyens, s’autolimitera et finira par donner raison aux gens.
A quoi bon faire des efforts quand on pense d’emblée qu’on n’y arrivera pas ?

Les paroles ont toujours une résonnance en nous. Plus la parole se répète plus la croyance est forte. Chaque fois que l’on écoute une opinion et qu’on la croit, on conclut un accord qui s’intègre à notre système de croyances. On porte en nous ce que Miguel Ruiz appelle la « magie noire ». C’est-à-dire quelque chose d’invisible qui fera barrage à notre propre réalisation. Seule la vérité peut nous affranchir de cela. Les mots peuvent avoir un effet dévastateur tant pour nous que pour les autres.

Le terme impeccable vient du latin pecatus qui signifie « sans péché ». Miguel Ruiz entend par là, qu’il ne faut rien faire contre soi même. Il préconise d’assumer ses actions, de ne pas se juger, et de ne pas se critiquer.

Si je dévalorise quelqu’un, l’autre est évidemment blessé, mais par effet boomerang, je peux culpabiliser de mes propos, ou je peux créer des discordes qui ne seraient pas bonnes pour moi. Ainsi je dois contrôler mes propos et faire bon usage de mon énergie.

Albert Einstein disait : « Tout le monde est un génie. Mais si on juge un poisson sur sa capacité à grimper à un arbre, il passera sa vie à croire qu’il est stupide ».

A vous de garder à l’esprit que les gens essaierons toujours de vous voir comme un poisson stupide. Une vieille expression dit que « la misère aime la compagnie » et les gens qui souffrent en enfer ne veulent pas rester seuls. Voilà pourquoi leurs paroles sont aiguisées.

L’intensité de votre amour-propre et du respect que vous avez pour vous-même sont directement proportionnels à la qualité et à l’intégrité de votre parole.

Lorsque celle-ci est impeccable, vous vous sentez bien ; vous êtes heureux et en paix. Miguel Ruiz recommande de faire de la « magie blanche » avec soi même. C’est-à-dire, se dire à quel point on se trouve formidable et s’en convaincre. En conclusion, il vaut mieux parler peu mais parler vrai, en valorisant nos atouts et ceux d’autrui.

Quoi qu’il arrive, n’en faites pas une affaire personnelle

Accords de Toltèques - Quoi qu’il arrive, n’en faites pas une affaire personnelle

Vous n’êtes aucunement responsable de ce que font ou disent les autres. Les événements qui surviennent ne sont pas toujours des réponses à notre comportement. Ramener à soi ce qui appartient à l’autre déclenche inévitablement de la peur, de la colère ou de la tristesse, et une réaction de défense. Il faut sortir de cette forme d’égoïsme qui consiste à croire que tout tourne autour de nous.

Peu importe ce que les autres pensent de vous, n’en faites pas une affaire personnelle ! Vous êtes critiqué ou encensé ? N’oubliez jamais que ce n’est que l’image que l’autre se fait de vous. Ce n’est pas vous !!!

Voici le plus célèbre tableau de René Magritte.

Magritte - Ceci n'est pas une pipe

« Ceci n’est pas une pipe », en effet, ceci est la représentation d’une pipe, pas l’objet lui-même.

C’est identique pour les gens, leurs paroles ne sont pas vous, mais juste une projection de leur pensée. Et il y a autant de visions qu’il y a d’individus sur terre. Leur vision ne peut être la vérité parce qu’au fond vous serez toujours qui vous avez envie d’être et ça ne dépendra jamais d’eux !

Ce que les gens disent résulte de toute une programmation socioculturelle qu’ils ont subit depuis l’enfance. Ce n’est pas LA vérité, c’est UNE façon parmi des milliards de voir le monde, c’est leur définition pas la votre.

D’autres auront une opinion différente, selon leur système de croyances, ce qu’ils pensent de moi ne concerne pas vraiment ma personne, mais eux-mêmes. En effet cela dépend de leurs humeurs, de leurs frustrations, de leurs ennuis… de leur façon de voir les choses. Ce qu’ils disent de moi, les concerne eux !

Si vous laissez ce poison émotionnel agir sur vous, vous souffrirez.

Lorsque quelqu’un vous dit que vous l’avez blessé, en réalité ce sont ses propres plaies intérieures qui réagissent à vos mots. L’individu se blesse lui-même parce qu’il en fait une affaire personnelle. En faisant ça il se programme à souffrir pour rien.

Vous trouverez toujours quelqu’un pour vous faire souffrir. De même, si vous vous trouvez en compagnie de gens ayant besoin de souffrir, inconsciemment quelque chose vous poussera à les maltraiter.

Ce type de personnes cherche une justification à leurs souffrances. Ils tendent le bâton pour se faire battre et pouvoir s’en offusquer ensuite. Leur dépendance à la souffrance n’est en fait qu’un accord qu’ils renforcent chaque jour eux même.

On dit souvent que les victimes sont victimes parce qu’elles se placent en position de victime, c’est exactement ça !

A vous de ne pas être victime des autres en ayant de l’estime pour vous-même.

Lorsque les gens disent une chose et en font une autre, c’est vous mentir que de ne pas écouter leurs actes.

Si quelqu’un ne vous traite pas avec amour et respect, prenez comme un cadeau qu’il sorte de votre vie un jour.

Mais si vous êtes honnête envers vous-même, vous vous épargnerez beaucoup de douleurs émotionnelles. Certes, accepter la vérité sur quelque chose ou quelqu’un peut s’avérer douloureux, mais il n’est pas nécessaire de vous attacher à cette douleur.

Quoi que les gens fassent cela ne doit pas atteindre votre vérité personnelle. Il est donc important de se connaitre soi même. De savoir qui l’on est, ce que l’on vaut, et de se sentir bien et en accord avec soi même.

En respectant cet accord, vous vous sentirez plus libre, plus ouvert au monde. Vous pourrez exprimer vos sentiments sans crainte ni attente. Vous pourrez dire « oui » et surtout « non » sans culpabilité ni jugement de soi. Vous pourrez vivre sereinement et trouver une paix intérieure pour accéder au bonheur.

Ne faites pas de suppositions

Accords de Toltèques - Ne faites pas de suppositions

Il est essentiel d’avoir le courage de poser des questions et d’exprimer vos vrais désirs. Communiquez clairement avec les autres pour éviter tristesse, malentendus et drames. Il vaut mieux savoir que supposer.

Nous supposons en permanence, nous élaborons des hypothèses et nous finissons par nous convaincre qu’elles sont exactes. La vérité que nous construisons n’est pas LA vérité, ce sont des créations de notre esprit. Nous interprétons des événements, des paroles, des attitudes…. et nous construisons des drames. Si quelqu’un ne nous fait pas la bise, on pensera immédiatement que c’est parce que cette personne est fâchée, et on interprétera ensuite chacun de ses gestes pour corroborer ce que nous pensions déjà. On alimente volontairement et mentalement des hypothèses erronées et prête de mauvaises intentions à autrui pour se donner raison.

Nous devons apprendre à écouter et être capable d’entendre ce que l’on nous dit, ne pas se satisfaire de nos idées préconçues.

Nous avons tendance à croire que notre partenaire, qui nous connaît bien, sait obligatoirement ce que nous voulons ou ce que nous avons. Nous avons donc tendance à ne pas verbaliser les choses. S’il n’a pas le « bon » comportement et qu’il ne comble pas nos attentes, nous nous sentons blessé et nous lui faisons des reproches. Ces suppositions sont sources de conflits, d’incompréhension et de difficultés au quotidien. L’esprit humain à besoin de tout comprendre pour se rassurer, d’où les suppositions.

Du moment que l’on croit à quelque chose, on part du principe qu’on a raison et on est prêt à détruire une relation pour défendre sa position.

On suppose à tort que tout le monde voit la vie comme nous la voyons. Que les gens qui nous sont proches pensent comme nous pensons, ressentent ce que nous ressentons, et jugent comme nous jugeons et que par conséquence ils savent quelles sont nos attentes et nos désirs. Vous êtes pourtant la seule personne à le savoir et si vous ne verbalisez pas les choses, personne ne peux le deviner.

C’est aussi pourquoi notre regard est critique envers nous même, parce que l’on pense qu’il nous perçoive tel que nous nous percevons.

Pour justifier votre douleur émotionnelle, vous rendez les autres responsable de vos choix.

On n’a pas à justifier l’amour ; l’amour est présent ou il ne l’est pas. L’amour véritable consiste à accepter les autres tels qu’ils sont sans essayer de les changer.

Il faut pouvoir être qui l’on est, de façon à ne pas avoir à créer de fausse image de soi. Si l’on ne vous apprécie pas tel que vous êtes, fermez la porte à ces personnes, elles ne peuvent que vous nuire. Cela peut vous sembler dur, et pourtant ce mode de communication signifie que les accords conclus avec autrui sont clairs et impeccables.

Votre manière de communiquer changera complètement et vos relations ne souffriront plus des conflits engendrés par des hypothèses erronées.

Le meilleur moyen de vous empêcher de faire des suppositions est de poser des questions. Si vous ne comprenez pas, demandez encore. Ayez le courage de poser des questions jusqu’à ce que tout soit aussi clair que possible. Lorsque vous aurez obtenu la réponse désirée, alors vous n’aurez plus besoin de faire des suppositions car vous saurez la vérité.

Faites toujours de votre mieux

Accords de Toltèques - Faites toujours de votre mieux

Donner le meilleur de soi en toutes circonstances. Acceptez de ne pas être parfait et toujours victorieux, soyez indulgent avec vous-même.

En faire trop va vite vous vider de votre énergie et vous finirez par agir contre vous-même et vos objectifs seront plus longs à atteindre.
En faire trop peu pourrait vous frustrer, apporter de la déception personnelle et des regrets. Il faut donc un juste milieu.

Donner le meilleur de soi ne signifie pas faire une course à la perfection ! Donner le meilleur de soi dépend du contexte. Ainsi parfois le meilleur pour soi, est de rester au lit, parce qu’on a besoin d’un sommeil réparateur pour pouvoir atteindre ses objectifs sur du long terme. Donner le meilleur de soi, c’est prendre la meilleure décision par rapport à une situation donnée.

Votre mieux varie selon les jours, votre humeur, que vous soyez en forme ou non. Si l’on est malade, se soigner et se reposer est la meilleure des choses. Donner le meilleur de soi, c’est pouvoir atteindre ses objectifs tout en ne se négligeant pas.

Faire de son mieux signifie agir parce qu’on en a envie, prendre du plaisir à faire ce que l’on fait, pas pour obtenir une récompense, mais pour se satisfaire personnellement.

Pour les sportifs, décrocher la victoire semble être le graal. Pourtant donner le meilleur c’est justement avoir le courage de s’arrêter lorsque l’effort est trop intense pour nous. C’est apprendre et progresser. C’est être conscient de ses limites et se respecter.

Les personnes les plus fortes ne sont pas toujours les personnes qui gagnent, mais celles qui n’abandonnent pas lorsqu’elles perdent.

Le bonheur se trouve dans nos réussites personnelles plus que dans nos réussites sociales. Ce qui explique pourquoi des artistes ou sportifs, en dépit de leurs succès, en dépit de leurs argents ne parviennent pas à trouver le bonheur. Ils ont atteint des sommets sans avoir eut de respect pour eux même, sans écouter leurs désirs… ils ont foncés têtes baissées en faisant abstraction de tout le reste, quitte à en souffrir.

C’est un peu comme faire un métier que nous n’aimons pas simplement pour l’argent. Croire que l’argent pourra acheter notre bonheur… est une erreur.

Les gens passionnés sont les plus heureux parce qu’ils font les choses par envie et non pas par obligation. Il faut s’accepter tel que nous sommes, avec nos limites. Le bonheur se trouve dans l’action et dans le plaisir qu’on en retire. Certains rituels de bien être (prendre soin de son corps ou de son esprit) y contribuent.

Si la vie vous prive de quelque chose, pratiquez le renoncement et vivez pleinement l’instant présent. Vous n’avez pas de temps à perdre dans les regrets. Dites « oui » ou « non » selon vos envies. Soyez vous-même sans vous préoccuper du regard et de la parole d’autrui. La société crée des peurs et des angoisses dont il faut s’affranchir. Ne vous souciez pas des lendemains, vivez l’instant présent, et vivez le bien.

Les 4 accords de toltèques sont-ils un passeport pour le bonheur ?

Les 4 accords de toltèques sont-ils un passeport pour le bonheur ?

Alors certes, grâces à ces 4 accords de toltèque vous ne changerez ni les gens ni le monde, mais vous changerez votre perception des choses et vous les transcenderez.

La plupart du temps nous agissons simplement pour faire plaisir à autrui, pour être accepté par les autres, plutôt que de vivre notre vie pour nous faire plaisir à nous-mêmes. Nous perdons notre liberté et notre esprit critique.

Apprenez à vous détacher de tout conditionnement lié à la société.

Non, le bonheur ce n’est pas de se marier et d’avoir des enfants,
Non, le bonheur ce n’est pas d’avoir un emploi bien payé, une maison et un chien
Non, le bonheur ce n’est pas d’être numéro 1 dans ce que vous entreprendrez
Non, le bonheur ce n’est pas d’être conforme à tout un tas d’idées préconçues imposées par la société.

Le bonheur c’est d’être soi même, d’être en paix et en symbiose avec ce que nous sommes profondément. Le bonheur c’est de prendre du plaisir à faire ce que l’on fait et à être qui l’on est. Le bonheur est propre à chacun.

Miguel Ruiz compare la vie à une œuvre d’art. Vous en êtes l’artiste ! Personne d’autre que vous ne peut et ne doit décider de votre vie à votre place. Ce qu’il y a de fabuleux, c’est qu’à tout moment si votre vie ne vous plait plus, vous pouvez faire le choix de la changer parce que rien n’est écrit d’avance ! Tout choix a ses conséquences et vous pouvez agir et changer le cours de votre vie. Vous pouvez décider de tout !

Prenez le pouvoir, soyez guerrier, soyez combatif, soyez maitre de votre destin. Devenez acteur de votre vie !

Si vous prenez conscience que tout le drame de votre vie provient de ce que vous croyez, et que ceci n’est pas vrai, vous pouvez alors commencer à changer.

Etre un Toltèque est un mode de vie dans lequel n’existent ni leaders ni disciples ; chacun a et vit sa propre vérité. Un Toltèque devient sage, sauvage, et il redevient libre.

C’est ainsi qu’il accède au bonheur.