Posted on: 11 juillet 2020 Posted by: adminim Comments: 0
Henry Lee Lucas - tueur en série

Né en 1937 à Blacksburg, Henry Lucas était le fils d’une prostituée et d’un cheminot.

La mère de Lucas, Madame Viola Dixons était la plupart du temps sous l’emprise de l’alcool, et battait sans arrêt ses enfants. Ses sept premiers enfants issus de son premier mariage ont été confiés à un foyer d’accueil, elle eut Henry d’un second mariage. Pour des raisons inconnues, elle forçait son fils Henry à mettre des robes et à garder les cheveux longs.

Henry Lee Lucas

Un jour, Viola Dixons frappa si violemment son fils Henry, qu’il resta inconscient pendant trois jours. Ce qui provoqua un traumatisme cérébral irréversible.
Le sort s’acharne comme le jeune Henry puisque Andrew, le frère aîné de Lucas avait accidentellement blessé Lucas à l’oeil avec un manif, et quelque temps plus, une institutrice voulant frapper un élève avec une règle, toucha Henry par erreur, causant une perte définitive de l’oeil.

Le père de Henry, Anderson Lucas, avait perdu ses deux jambes dans un accident de train. Il mourut en 1950, Henry avait alors 13 ans.
A cet age, Henry avait déjà connu pas mal d’expériences sexuelles notamment avec des animaux et manifestait des tendances sadiques.
A 10 ans il avait été initié à une sexualité perverse par l’amant de sa mère, un simple d’esprit nommé Bernie Dowdy. Dowdy avait abattu un veau en lui coupant la gorge avant d’avoir des relations sexuelles avec la bête morte. Il avait dit à Henry de faire la même chose, et le garçon y avait trouvé tellement de plaisir qu’à partir de ce moment, il associa systématiquement plaisir sexuel et violence.
Il avoua avoir écorché des animaux vivants pour le plaisir, mais il était surtout à l’époque un cambrioleur averti.
Lors de ses aveux, il avoua avoir commis son premier meurtre à l’âge de 14 ans. Il avait assommé une jeune fille de 17 ans à un arrêt bus dans le but de la violer mais celle-ci avait repris connaissance et s’était mise à crier. Il l’avait alors étranglée.

Le premier meurtre d'une très longue série...

En 1952, il fut condamné à 1 an de maison de correction pour vol avec effraction.
A sa sortie, il travailla comme journalier et ouvrier agricole puis fut de nouveau condamné et incarcéré pour vol. Il s’évada et rencontra en chemin une jeune fille prénommée Stella dont il tomba amoureux. Henry se fait doucement oublier.

Henry Lee Lucas
Henry Lee Lucas

Quatre ans plus tard, à Tecumseh, dans le Michigan où vit Opal la soeur de Henry, Stella accepte de l’épouser. Sa mère apprenant la nouvelle se précipite et affirma qu’elle avait besoin de Henry pour qu’il s’occupe d’elle.
Une violente dispute éclate alors et Henry Lee Lucas tue sa mère et quitte le Michigan… mais il est vite rattrapé par la police et est condamné à 40 ans de prison.
En 1970, il est libéré sur parole pour bonne conduite. Il retourna vivre dans le Michigan.
En 1971, il agresse deux jeunes femmes et veut les forcer sous la menace d’un pistolet à monter dans sa voiture mais elles arrivent à s’enfuir. Les deux jeunes femmes, qui avaient noté le numéro de la plaque d’immatriculation de la voiture d’Henry, appelèrent la police.
Henry Lee Lucas fut de nouveau arrêté et emprisonné pour 4 ans, il déclara  » j’ai un problème sexuel, je désire sans cesse les femmes ».

Libéré fin août 75, il alla s’installer quelques temps à Chatham en Pennsylvanie et le 5 décembre 1975 épousa Betty Crawford. Elle avait deux jeunes filles et Henry eut très vite des relations sexuelles avec la plus jeune qui avait à peine 9 ans. Il essaya de violer la plus grande qui avait 17 ans mais n’y arriva qu’une fois. Le mariage se brisa en 1977 et Henry alla s’installer chez sa soeur Wanda. Il fut obligé de la quitter lorsqu’elle l’accusa d’avoir eu des relations sexuelles avec sa petite fille.

Henry Lee Lucas et Ottis Toole

De passage en Floride, Henry Lucas rencontre Ottis Toole dans une soupe populaire à Jacksonville. Ottis avait passé pas mal de temps en prison pour des vols de voitures et délits mineurs. Ils devinrent rapidement amants et se lancèrent dans une série de cambriolages qui se terminèrent bien souvent en meurtres. Comme Henry Lucas, Ottis Toole éprouvait une immense rancune envers la société. Ses manières efféminées et sa lenteur provoquaient les railleries de ses camarades d’école. Plus tard il décida de changer de sexe et commença à prendre des œstrogènes pour se travestir en femme. Ottis Toole était lui aussi sadique, mais agissait sous l’influence de Henry Lucas, dont la personnalité était nettement plus dominante et plus meurtrière.

Henry Lucas et Ottis Toole commencèrent à faire des hold-up dans les épiceries. Ils poussaient le propriétaire ou le vendeur dans l’arrière boutique où ils l’attachaient. Une jeune vendeuse qui tentait de se débattre malgré ses liens fut froidement tuée par Henry Lucas d’une balle dans la tête et Ottis Toole eut des rapports sexuels avec son cadavre.
En 1978, Henry rentra dans une secte satanique nommée « La main de la Mort ».
S’ensuit une période meurtrière de près de 5 ans à travers de nombreux états.

Henry Lee Lucas et Becky Toole

En janvier 1982, Henry et Ottis enlève Becky, la soeur d’Ottis Toole et l’emmène avec eux dans leur cavale.
Becky fut le témoin de plusieurs meurtres et y pris une fois part. Ottis Toole retourna en Floride alors qu’Henry et Becky continuèrent leur errance. Henry trouva un travaille chez les Smart qui tenaient un magasin d’antiquité à Hemet. Madame Smart proposa à Henry d’aller s’occuper de sa mère Kate Rich au Texas, il accepta. Henry Lucas fut surpris au lit complètement ivre, et la maison dans un état lamentable, il fut donc congédié par les Smart.

A quelques kilomètre de là, ils furent tous les deux accueillit par le révérend Rueben Moore, qui avait créé une communauté religieuse à Stoneburg « la maison de la prière ». Becky et Henry furent adoptés et convertis par l’ensemble de la communauté. Mais Becky eut progressivement le mal du pays et supplia Henry de la conduire en Floride. Quelques jours plus tard, des morceaux de son corps furent découverts éparpillés dans un champ près de Denton. L’odyssée meurtrière de Henry Lucas approchait de son terme.

Arrêté en octobre 1983 pour port d’arme, un délit mineur, il était cependant suspecté d’être impliqué dans deux assassinats. Incarcéré dans la prison du comté de Montague, le gardien de prison Joe Don Weaver l’avait retrouvé pendu dans sa cellule, les poignets ouverts, se vidant de son sang. Après deux jours passés à l’hôpital de la prison, Henry Lucas avait été transféré dans une cellule spéciale du quartier des femmes, et maintenu sous étroite surveillance. C’est là que Henry Lucas fit des aveux troublant au gardien de prison. Une demi-heure plus tard il remis une lettre adressée au shérif Bill Conway, elle commençait :  » je cherche de l’aide depuis si longtemps, mais personne veut me croire. Ca fait 10 ans que je commets des meurtres, mais personne ne veut me croire. Je ne peux pas continuer comme ça. J’ai même tué la seule fille que j’aie jamais aimés… »

Henry Lee Lucas - Tueur en série

Joe Don Weaver était convaincu de tenir l’homme que le shérif recherchait depuis longtemps. Depuis le mois de septembre il était soupçonné d’avoir assassiné une veuve de 80 ans nommé Kate Rich, portée disparue. L’enquête avait appris au shérif Conway qu’elle employait pour divers travaux un certain Henry Lucas ainsi que sa compagne Becky Powell, âgée de 15 ans. Henry Lucas avait quitté Madame Rich en assez mauvais termes, puis avait rejoint une communauté religieuse installée dans la région. Peu de temps après, Becky avait disparus à son tour…

Victimes Henry Lee Lucas tueur en série

Répétant sans fin qu’il ne savait rien sur la disparition de Kate Rich, il s’était avéré impossible de le faire parler. Au sujet de Becky, il avait déclaré qu’elle était partie avec un routier alors qu’ils faisaient du stop pour rentrer en Floride. Le shérif avait finalement dû le remettre en liberté. Mais le révérend Rueben Moore révéla à la police qu’il possédait une arme, interdit au Texas, une raison suffisante pour le shérif pour l’arrêter et l’interroger plus intensément. Henry Lucas avoua finalement le meurtre de Becky Powell.

Quelques heures plus tard, le shérif Conway fit allusion à la lettre qu’il avait écrit en cellule :
–  » dans cette lettre, vous dites que vous voulez me parler de plusieurs meurtres »?
– « c’est vrai » répondit Henry d’une voix ferme, « la lumière m’a ordonnée de confesser mes pêchés »
– « la lumière ? » (Conway savait que Henry Lucas avait cassé l’ampoule électrique de sa cellule et qu’il ne pouvait donc pas s’agir de cette lumière là
– Lucas reprit  » Il y avait une lumière dans ma cellule, une lumière qui m’a dit : »je te pardonnerai, mais tu dois d’abord confesser tes pêchés », Alors c’est ce que je fais ».

Les aveux de Henry Lucas suivirent, il raconta dans les moindres détails le meurtre et le viol de Kate Rich. Il expliqua au shérif qu’il était allé la chercher pour l’emmener à l’église. Mais devenant trop curieuse sur la disparition de Becky, il avait saisit un couteau de boucher pour lui planter dans le coeur. Il avait ensuite tiré le corps jusque dans le fossé, l’avait ensuite violée et ensuite dissimulé dans un large tuyau d’évacuation qui passait

sous la route. Un peu plus tard, il était revenu avec deux sacs poubelles, il avait enterré les vêtements de sa victime un peu plus loin avant de charger le corps dans le coffre de sa voiture. Une fois dans sa chambre à la « Maison de la Prière », il avait allumé le poêle et brûlé le corps et enterré les os dans le tas de composites du jardin.

Affaire criminelle Henry Lee Lucas

Après ces aveux, le shérif Conway qui n’en croyait pas ses oreilles brancha un magnétophone et reprit l’interrogation en compagnie du ranger Phil Ryan. Il demanda d’abord à Henry ce qu’était devenue Becky Powell. Cette fois-ci l’histoire fut plus longue et l’oeil d’Henry Lucas souvent plein de larmes. Lorsque le récit fut finit, Conway et Ryan étaient sans voix et avaient tous deux la nausée.
Il expliqua qu’ils s’étaient violemment disputés et qu’il avait saisit un couteau pour la poignarder. Lorsqu’elle fut morte, il la viola puis comme le sol était trop dur pour creuser un trou, il la découpa en neuf morceaux qu’il éparpilla dans les bois alentours.
La nuit est déjà bien entamée lorsque Phil Ryan demande à Henry Lucas  » c’est tout ? » et Henry répond d’un air presque soulagé  » non, je n’ai pas terminé, je crois que j’en ai tué plus de cent. »

Henry Lee Lucas

Il affirmait en effet être le pire assassin de l’histoire des Etats Unis et dans les jours qui suivirent il avoua quelques 360 meurtres.
Il avouait parfois deux crimes commis dans la même journée dans des régions si distantes l’une de l’autre qu’il était évident qu’il n’avait pas pu commettre les deux. Devant cette tendance a affabuler, beaucoup de journaliste arrivèrent à la conclusion que Henry Lee Lucas avait purement et simplement inventé tous les meurtres dont il parlait.
Jim Boutwell, le Shérif de Georgetown, comté de Williamson interrogea longuement Henry pour remonter doucement la route meurtrière des deux compères. Bien que les confessions de Henry Lucas aient été difficiles à vérifier, le travail de reconstitution des enquêteurs a permis de confirmer 199 meurtres commis dans 27 états différents.

Condamné à mort en 1984, il se convertit au christianisme.

Le 26 Juin 1998, Henry Lucas reçoit la clémence du Gouverneur du Texas et sa peine à mort est changée en peine de prison à perpétuité.
Henry Lucas est le seul détenu condamné à mort à recevoir la clémence du gouverneur. Celui-ci considère en effet que certains meurtres ne peuvent pas être de lui, et souhaite le laisser en vie pour que l’enquête continue… et pour déterminer le nombre exact de victimes.

Henry Lee Lucas est mort le 13 mars 2001 dans sa cellule d’une crise cardiaque.