Posted on: 23 mai 2020 Posted by: adminim Comments: 0
Chenilles processionnaires

Les chenilles processionnaires sont considérées comme des parasites urticants dangereux pour l’homme et les animaux de compagnie (chiens et chats).

On les retrouve principalement autour du bassin Méditerranéen, mais l’insecte connaît une prolifération extrêmement rapide ces dernières années liée au changement climatique, aux températures clémentes propices à son développement et à la libre circulation des plantes due au commerce.

Les chenilles processionnaires ne survivent pas à des températures inférieures à -16°C.
L’Institut national de la recherche agronomique (INRA) avait prévu son arrivée à Paris en 2020, elles y arrivent avec 3 ans d’avance !

Chenilles processionnaires

La chenille processionnaire est le stade larvaire d’un papillon nocturne aux teintes brunes.

Il existe 2 types de chenilles processionnaires : La chenille processionnaire du pin (Thaumetopoea pityocampa) et la chenille processionnaire du Chêne (et noyers) (Thaumetopoea processionea).

Les chenilles processionnaires installent leur nids (gros cocon de soie blanche) dans les arbres et sont responsables de leur défoliation (destruction des feuilles), affaiblissant dans certains cas l’arbre et le mettant à nu, à la merci d’autres parasites, ou des événements environnementaux comme la sécheresse et les inondations.

Chenilles processionnaires

Les chenilles processionnaires s’attaquent à plusieurs types de pins (d’Autriche, au laricio de Corse, maritime, laricio Salzmann, sylvestre, d’alep), de cèdres (d’Atlas et du Liban) et noyers.

Leur nom, les chenilles processionnaires, le tiennent de leur mode de déplacement en procession, c’est à dire en file indienne. C’est à ça qu’on les reconnaît facilement.

Les chenilles processionnaires ont une couleur brune avec des tâches orangées, une tête noire, et une pilosité très développée. C’est le contact avec ces poils, qui se détachent facilement de la chenille, qui provoque démangeaisons, rougeurs et allergies. Les poils sont reliés à une glande qui contient son venin.

A quelle période les chenilles processionnaires sont-elles dangereuses ?

Chenilles processionnaires

Le danger est présent de mars à août puisque c’est la période où elles descendent de l’arbre pour trouver un coin ensoleillé et s’enfouir dans la terre. C’est à cette période qu’on les croise et où elles sont très urticantes. Lorsqu’elles arrivent à trouver un endroit propice, les chenilles processionnaires tissent des cocons individuel et se transforment en chrysalides sous terre. Quelques mois plus tard, elles sortent de terre en papillons. Les mâles, qui fécondent les femelles, meurent quelques jours après, tandis que les femelles déposent jusqu’à 300 oeufs sur les arbres avant de mourir. 1 à 2 mois plus tard, les chenilles éclosent. D’octobre à mars, les chenilles processionnaires s’installent dans l’arbre et le cycle recommence.
Le cycle est généralement annuel mais il peut durer jusqu’à 5 ans !

Les milliers de poils urticants sont libérés dans l’air dés que la chenille processionnaire se sent en danger. Ces poils contiennent une substance appelée thaumétopoéine. La menace est donc présente sans que vous n’ayez de contact direct avec elle. Manipuler des nids de chenilles processionnaires même vides est donc dangereux.

Les chenilles processionnaires sont un danger pour l’homme
Elles peuvent provoquer :

– démangeaisons, éruptions cutanées, palpitations, fièvre, oedème
–  éternuements, maux de gorge, crise d’asthme
– irritation des yeux, gonflement des paupières pouvant provoquer glaucome, cataracte et cécité !

Les chenilles processionnaires sont un danger pour les animaux : chiens, chevaux, chats…
Les chiens et les chevaux sont le plus exposés aux risques que représentent les chenilles processionnaires. Ils peuvent renifler ou prendre dans leur gueule des chenilles. Très rapidement une ulcération va apparaître, l’animal va baver, vomir, la langue et les babines vont gonfler et devenir rouges, puis commencer à durcir, virer au blanc et au violet noir. La langue commence à se nécroser, il est impératif d’aller en urgence chez un vétérinaire pour ne pas que la nécrose s’étende.

Si vous en repérez, il est donc indispensable d’éloigner votre animal et de changer de coin pour sa balade.

Lutter contre les chenilles processionnaires

Si vous vous demandez comment éradiquer les chenilles processionnaires, sachez qu’il existe plusieurs moyens efficaces de lutter contre elles.

Chenilles processionnaires

Lutter contre les chenilles processionnaires avec des méthodes respectueuses de l'environnement

– Utiliser les mésanges, prédateur de ces insectes à l’état larvaire, en installant des nichoirs aux arbres dans votre jardin. C’est une méthode très efficace! Il faut savoir que les poils urticants des chenilles ont mauvais goût. Seul le coucou s’attaque aux chenilles à l’âge adulte.

Mésange - prédateur de la chenille concessionnaire
Coucou - prédateur de la chenille concessionnaire

– Utiliser les phéromones sexuelles (pityolure) de synthèse pour les piéger et réguler leur population. (piège à phéromones / piège à glu).

piège pour lutter contre la chenille concessionnaire

– Traiter les arbres avec des insecticides microbiologiques à base de Bacillus thurigiensis kurstaki (BtK) qui ont une action ciblée sur les chenilles.

Lutter contre les chenilles processionnaires en détruisant les nids pendant l'hiver.

Profitez de cette période pour prélever les pontes et incinérer les nids.

Chenilles processionnaires

La lutte sylvicole

Implanter des arbres où les chenilles processionnaires ne s’installent pas, permet de réduire leur prolifération.

Lutter contre les chenilles processionnaires avec des insecticides

La lutte chimique est effectuée avec le Diflubenzuron qui est aujourd’hui limitée dans son utilisation, les solutions bio sont favorisées.
C’est un régulateur de croissance qui perturbe le développement larvaire. Le Diflubenzuron est utilisé pour les poissons d’élevage (le saumon notamment) afin de lutter contre les poux, et même dissout dans l’eau potable dans les zones à risque pour éviter la multiplication des moustiques vecteurs de maladies (paludisme, dengue). Selon le rapport de l’OMS (organisation Mondiale de la Santé), c’est un produit très peu toxique à faible dose. La dose journalière acceptable pour l’Homme est de 0,02 milligramme par kilogramme. Ce produit est controversé.

Chenilles processionnaires